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 Sujet du message: HAILWOOD Stanley Bailey "Mike"
MessagePublié: Mer 16 Mai 2012 11:53 
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Mike HAILWOOD

Le mythe des sixties

Figure mythique des années 1960, Mike Hailwood reste pour beaucoup le plus grand champion de tous les temps. Un talent fou lui permettant de passer d'une machine à l'autre, un tempérament bien trempé, une gentillesse hors pair, neuf titres de champion du monde et un destin tragique ont fait de lui une icône du sport moto.

Avant de trouver sa place au Panthéon des pilotes de Grand Prix, Mike Hailwood doit faire oublier des débuts un peu trop confortables pour ne pas susciter la jalousie de ses pairs. Comme Giacomo Agostini, le Britannique est né dans une famille que l'on qualifie pudiquement d'aisée. Mais si son grand rival italien doit affronter les foudres paternelles qui ne virent jamais d'un très bon oeil ses velléités sportives, lui, en revanche, peut compter sur le soutien inconditionnel d'un père féru de motocyclisme. A ses débuts, son père lui achète les motos, le camion pour les transporter et le mécanicien pour les préparer. Pour la première sortie à Oulton Park, en avril 1957, Mike se classe 11ème au guidon de sa MV Agusta. Le jeune homme apprend vite et bien. En 1958, le jeune Hailwwod remporte trois des quatres championnats britanniques! Il fait encore mieux la saison suivante en s'octroyant un incroyable grand chelem aux guidons de quatre machines extrêmement différentes: une 125 Ducati, une 250 Mondial, une 350 AJS et une 500 Norton. Cette même année, Mike remporte son premier Grand Prix 125, termine 3ème du Championnat du monde et se classe 5ème en 250.

Image
Avant l'avènement de Valentino Rossi, Mike Hailwood était considéré par beaucoup comme
le plus grand pilote de tous les temps.


De MV Agusta à Honda
En 1961, Hailwood remporte son premier titre de Champion du monde en 250, mais il crève surtout l'écran en dominant de la tête et des épaules le Tourist Trophy qui est alors la course la plus prestigieuse du calendrier. Il remporte l'épreuve des 125 et des 250 sur des Honda, celle des 500 sur une Norton et échoue en 350 à quelques mètres de l'arrivée à cause d'un problème mécanique sur son AJS.
Cet exploit inégalé lui vaut les félicitations du conte Agusta, qui l'engage sur le champ pour piloter l'une de ses légendaires 500 MV. De 1962 à 1965, le Britannique accumule les victoires et conquiert quatre titres de Champion du monde de rang.

Trop faciles, ces succès le lassent et Mike the bike décide de se lancer un nouveau défi en signant chez Honda*. Avec l'usine japonaise, le Britannique obtient quatre nouveaux titres en 250 et 350 mais il ne parvient pas à imposer sa 500 face à la MV Agusta de Giacomo Agostini. Il echoue toutefois d'un rien en 1967, saison ou l'Italien sauve la mise grâce au règlement qui ne prend alors en compte que les six meilleurs résultats du championnat. très puissante, la Honda est pénalisée par une partie-cycle perfectible. reprochant aux ingénieurs japonais de ne pas faire évoluer leur materiel, Mike tape du poing sur la table et se fait construire un chassis en Europe après leur avoir fait l'affront de changer ses amortisseurs sans les en avertir. Cela n'est bien évidemment pas du goût des responsables du service course Honda, qui décident purement et simplement de se retirer de la compétition au début de la saison 1968. Hailwood décide alors de passer à la course automobile ou il obtiendra là aussi, de très bon résultats.


Une dernière sortie au Tourist Trophy
Mais le virus de la moto ne l'a pas quitté. En 1978, rien ni personne ne peut le dissuader de prendre une dernière fois le départ du Tourist Trophy, au guidon d'une Ducati. A 38 ans, Mike Hailwood écrit l'une des dernières pages de sa légende en gagnant l'épreuve des TTF1. Puis, fustré de n'avoir pu remporter la course senior, il revient l'année suivante avec une 500 Suzuki et s'offre, sur un type de moto qu'il n'avait encore jamais piloté, la course la plus dangereuse qui soit à la moyenne de 183,50 Km/h. Ironie du sort, celui que les lecteurs de nombreux magazines éliront "meilleur pilote du millénaire" disparait trois ans plus tard dans un accident de la route.

De son vivant, le Britannique aux neuf titres mondiaux et aux soixante-seize victoires en Grand Prix est déjà considéré comme le plus grand pilote de tous les temps. Adoubé par la reine d'Angleterre, glorifié par les fans de course moto, Mike the bike est décoré de la Médaille de l'Empire Britannique pour ses explois sportifs. Une disparition aussi tragique ne peut qu'en faire une icône.


Mike Hailwood en quelques dates
Né le 2 avril 1940 à Oxford, Angleterre.
*1957: débute dans le championnat d'Angleterre
*1958: devient Champion d'Angleterre en 125, 250 et 350. Il se classe 4ème du Championnat du monde 250 et 6ème en 350.
*1959: remporte son premier GP sur une 125 Ducati.
*1961: premier titre de Champion du monde avec Honda.
*1962: premier titre de Champion du monde 500 avec MV Agusta.
*1963: Champion du monde 500 avec MV Agusta.
*1964: Champion du monde 500 avec MV Agusta.
*1965: obtient son 4ème titre consécutif de Champion du monde 500.
*1966: Champion du monde 250 et 350 avec Honda, 2ème du championnat du monde 500.
*1967: Champion du monde 250 et 350, 2ème en 500.
*1968: arrête la moto et passe à la course automobile.
*1974: décide de mettre un terme à sa carrière de pilote.
*1978: retour inattendu au Tourist Trophy, ou il s'impose avec Ducati.
*1979: s'offre un dernier succès au TT avec une 500 Suzuki.
*1981: Mike Hailwood disparaît tragiquement avec sa fille Michelle, le 23 mars, dans un accident de la route.


Image
GP de France à Clermont-Ferrand 1966 Cat. 350cc un Mike sans limite...


Palmarès de Mike Hailwood
. 76 victoires en Grand Prix.
. 9 titres de Champion du monde.
250: 1961, 1966, 1967
350: 1966, 1967
500: 1962, 1963, 1964, 1965


*c'est pas la véritable raison, en fait chez MV on veut un pilote italien sur la moto italienne et ils engageront Giacomo Agostini, Hailwood sera poussé vers la sortie...


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 Sujet du message: Hommage.
MessagePublié: Mer 16 Mai 2012 12:05 
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Voici l'intégralité de l'hommage fait par Moto Journal N°502 du 1er avril 1981.

Hommage a Hailwood

So long Mike


MIKE THE BIKE
Mike Hailwood a trouvé la mort la semaine dernière dans un accident de voiture. Sa petite fille a également été tuée dans le crash, sa femme et son fils ont été blessés. Les circonstances de l'accident sont assez confuses: sur une route à quatre voies la voiture est allée percuter un camion arrivant en face.


MIKE THE MYTHE
Avec Mike Hailwood disparait une figure légendaire du sport motocycliste. Mike avait abandonné les courses moto en 1967 et s'était alors consacré à la voiture, avec de brèves résurgences sur deux roues. Dans l'esprit des jeunes motards, Mike Hailwood représente déjà un champion du passé. Dans la tête de ceux qui ont connu la periode entre 1960 et 1970, il reste un mythe vivant, Mike the bike, le plus grand pilote de tous les temps.


Les deux Hailwood
En fait, il y avait deux Hailwood. Le mythe et l'autre. Le premier a fait battre le coeur de tous les fans de motos pendant dix ans de suite. L'autre a toujours nié l'existence du mythe et a promené son ennui et ses désillusion dans le monde entier. Mais si Mike Hailwood en lui même refusait d'être un mythe, il reconnaissait que seuls moments ou Stanley Michael Bayley Hailwood à trouvé un certain plaisir à la vie, ce sont ceux qui se sont passé au guidon d'une moto de course. Avant et après, il n'y avait rien.

Pour qui ne connait pas la mentalité anglo-saxonne et la resignation que peut parfois adopter ce peuple, la dualité de Mike Hailwood est assez délicate à appréhender. Ce fils de milliardaire a été élevé à la dure: en pension très tôt, puis dans un collège de l'aero navale dont il s'échappe à quinze ans parce que la discipline lui pèse. Une discipline pourtant voulu par son père, Stan Hailwood, qui croit aux vertus d'une éducation en force. Lorsque Mike annonce qu'il veut plus aller à l'école, son père le colle ouvrier sur une chaine de montage chez Triumph.

Dans son internat, Mike était connu pour son agressivité dont il se défoulait en pratiquant la boxe amateur. Il faut dire qu'il possédait une carrure d'athlète et une solide résistance physique. La dureté du père Hailwood a forgé le carractère volontaire de Mike mais aussi une timidité diffuse qui ne l'a jamais quitté. Plus qu'une timidité, une sauvagerie peut-être, alliée à une certaine méfiance. Mike faisait peu confiance aux gens, et il eut peu d'amis. D'autant que sa popularité de pilote n'allait pas l'aider à établir des vraies et sincères.


Les meilleures motos
Cela dit, lorsque le fiston Hailwood annonce qu'il veut courir en moto, le père n'y va pas par quatre chemins. Il fait la tournée des usines susceptibles de fournir des motos valables. A n'importe quel prix. Dans son bouquin "My son Mike" (Mon fils Mike) Stan Hailwood explique bien qu'il a attendu de voir si son fils était doué avant de lui acheter des motos compétitives. Disons qu'il n'a pas attendu très longtemps. Et que très vite Mike a à sa disposition des Ducati Desmo d'usine payées cash et au prix fort. C'était en 1957. L'hiver 57-58 est passé en Afrique du sud ou Stan envoie Mike en compagnie d'un ami, histoire de se faire la main. En 58, Mike va au Tourist Trophy pour la première fois et en ramène trois Réplicas pour les trois catégories disputées: 125, 250 et 500. Cette fois, ça y est, l'idole des générations de motards à venir est en route. La progression sera bien sûr spectaculaire puisque dès 1961 Mike est champion du monde. Il le restera jusqu'à son retrait en 1967.


Tout n'est qu'ennui...
Peut-on dire de but en blanc qu'un champion s'ennuie? Peut-on dire aussi brutalement que toute sa vie Mike Hailwwod n'a jamais apprécié que les moments ou il pilotait sa moto? Et pourtant c'est le cas. Il le disait lui-même, pas directement bien sûr, mais par sous-entendus.
C'était il y a un an, lors du salon de la compétition ou Olivier Chevalier l'avait invité. Mike était venu traîner son ennui à Paris, là ou dans son magasin de motos de Birmingham, pourquoi pas? Assis au fond du car de sonorisation, il attendait que se termine le trial indoor. Ensuite il faudrait aller au restaurant. Les gens venaient le voir, mais visiblement le spectacle ne l'intéressait pas. C'était l'un des moments typiques ou Mike-intime acceptait de porter la tenue du Mythe pour satisfaire les autres. En Angleterre, il n'avait jamais quitté cette peau-là, il était resté le mythe Hailwood avec l'aide des journaux spécialisés britanniques, aide dont il se serait peut-être bien passé. Car une fois descendu de moto, Mike aurait aimé qu'on l'oublie une fois pour toutes, jusqu'à la prochaine course lorsqu'il courait, définitivement lorsqu'il raccrocha son casque pour de bon.
Drôle de bonhomme, décidément. D'une rare finesse, d'une rare intelligence, dégageant une force que son physique reflétait bien. Mais s'ennuyant. Lorsqu'il était jeune, il aimait jouer du saxophone. Cette passion s'éteignit. Puis il devint ami avec Bill Ivy, son seul véritable ami, le seul avec lequel il parvint à établir une complicité absolue. Certes, il avait des potes, comme Jim Redmann, ou Oliver Howe, des bons copins pour passer une soirée ou aller prendre l'air en jouant au golf. Mais de véritable ami, il n'y avait que Ivy. Et Ivy se tua aux essais du Grand Prix d'Allemagne de l'est en 1969. Hailwood se retrouva seul. Comme avant qu'il ne rencontre Little Bill. Ils étaient aussi éloignés l'un de l'autre que possible: Bill le zonard, mal élevé mais si drôle et si pétillant, Mike le fils de bonne famille marqué par son éducation sévère et aussi timide que Ivy était frimeur. Deux potes assurément.
Hailwood était un nanti, et en plus il gagnait, il gagnait tout avec insolence, pas toujours avec facilité. Si l'on fait les comptes, personne ne l'a jamais battu à la régulière. A part Jim Redman ou Giacomo Agostini, personne. Et encore ces deux là avait dû avoir de la chance ce jour-là. Ne parlons pas de Phil Read, l'antagoniste né de Hailwood, qui dut toujours s'incliner. Et qui un jour refusa de courir aux ordres et enleva un titre destiné à Ivy. Hailwood qui ne l'aimait déjà guère ne lui pardonna pas: "De toutes façons, Phil Read était un perdant-né" lacha-t-il abruptement alors que nous en parlions.


Le courage
Cela dit, parler de la compétition avec Hailwood était une gageure. Il refusait de se livrer vraiment; pendant le repas qui suivit cette soirée au salon de la compétition, il ne lâcha que quelques bribes. Cette pique sur Phil Read. Trois mots sur Ivy. "Bill était mon seul ami" Ce qui avait déjà maintes fois répété: "Moi je courais pour gagner. Il me fallait toujours la meilleure moto". Et à la question de savoir ce qui fait gagner: "Le courage" Mot étrange dans sa bouche, tant son détachement par rapport à la vie donnait à penser que chez lui le courage de la risquer n'en fut jamais un. Juste un mépris de cette carcasse physique qui était devenu Mike-The-Bike.
Il parait qu'il faut jamais détruire les mythes. Mike était trop intelligent pour ne pas l'avoir compris, et c'est pourquoi il détestait tellement son double, cette partie de lui même que les autres avaient commencé à exiger le jour ou il devint une vedette. ses fraques étaient connus, son penchant pour l'alcool aussi. Cette ennui qui l'habitait, il fallait bien qu'il le trompe aussi souvent que possible...
Grandeur et misère du pilote de course, qui découvre dans ce sport ou il risque son intégrité physique une satisfaction si intense, si rare que plus rien dans la vie ne lui paraît aussi intéressant. Si en plus il a des prédispositions pour n'être passionné par rien, alors...
Alors Mike quitta la moto parce qu'il ne concevait pas de courir pour la deuxième place. Sans possibilité de victoire, la chose ne l'intéressait pas. Il se tourna vers la voiture, qui ne le passionnait pas vraiment mais à 27 ans il avait encore envie d'entendre battre son coeur sur une ligne de départ et l'adrénaline envahir son corps au baisser du drapeau.
Mike était si doué qu'il montra sur quatre roues le même talent que sur deux. Et toujours ce même mépris pour sa vie qui n'était pas exempt de panache, loin de là. Lorsqu'en Afrique du sud Clay Reggazzoni était prisonnier de sa voiture en flammes, Hailwood sans hésiter pénétra dans le brasier et en retira le pilote accidenté, lui sauvant assurément la vie.
Son retour au Tourist Trophy était paraît-il publicitaire, mais aussi pour gagner de l'argent, bref on ne sait trop. Et pourtant on peut aussi parier qu'il retrouvera son plaisir de courir même s'il déclara: "Pour un vieux comme moi le T.T. est une course à aprt, c'est la seule que je peux encore gagner" C'était bien sa façon à lui de se protéger contre tous ceux qui auraient aimé le revoir sur piste.
Pendant deux ans, il essaya d'aller vivre en Nouvelle Zélande. Il revint en Angleterre déclarant que là-bas il s'ennuyait à mourir. Sacré Mike... qui a enfin réussi à avoir la peau d'Hailwood. A moins que ce soit le contraire. Mike-The-Bike lui est immortel, il continuera à vivre dans la tête de tous ceux qui l'ont vu courir et gagner. L'autre, après tout, peut-être qu'il s'était déjà éteint depuis longtemps.

________________

Une carrière exceptionnelle

Mike, Mike-The-Bike, Hailwood... noms magiques accompagnés de la musique des quatre et six cylindres qui l'ont porté au faîte de sa gloire. Stanley Michael Bayley né en 1940 à Oxford en Angleterre. Qui commence à courir en 1957. Qui s'illustre au Tourist Trophy dès 1958. Qui en 1960 est avec Derek Minter le premier homme à dépasser le ton sur un mono-cylindre au T.T. soit 160 Km/h de moyenne sur un tour au guidon d'une 500 Norton. En 1961, il décroche son premier T.T. Hat-trick, un coup de chapeau, trois victoires dans la semaine en 125, 250 et 500. Et encore ne manque-t-il la victoire en 350 qu'à cause d'une casse dans le dernier tour.
Cette année là, sur une 250 Honda quatre cylindres, il décroche son premier titre de champion du monde à vingt et un ans. Puis il est intégré à l'écurie d'usine de MV Agusta: quatre titres mondiaux successifs au guidon de la 500 quatre cylindres en 62-63-64 et 65. Mais MV vient d'engager Agostini: pour ne pas risquer une cohabitation délicate, pour l'argent aussi, pour le challenge évidemment. Mike signe chez Honda pour 66. Et gagne fin 65 sa première course sur la 250 Honda au Japon.
Le palmarès de Mike Hailwood était déjà glorieux: il va devenir grandiose. C'est au guidon des six cylindres Honda et surtout de cette 500 qui développait une puissance folle mais ne tenait pas la route que le mythe Hailwood va définitivement exploser. Deux années chez Honda qui vont se solder par quatre titres mondiaux deux en 250 et deux en 350, catégories ou Mike est intouchable. En 500, l'histoire ne retient que ses deux places de vice-champion du monde. Elle oublie qu'en 1966 il n'a commencé à conduire la 500 Honda qu'à mi saison, qu'en 1967 il s'est battu pour trois titres en même temps, remportant cette année là un nouveau Hat-trick au T.T. et trois catégories le même jour à Assen en Hollande. Elle oublie surtout qu'en 1966 comme en 1967. Mike n'a été battu par Agostini au championnat du monde que parce que le moteur de sa 500 Honda a cassé dans la dernière course. En Italie qui plus est, devant les tiffosi en délire qui conspuaient Mike et adoraient Ago.
Inutile de dire qu'en dehors des Grands Prix Mike-The-Bike a tout gagné: le Hutchinson 100, les courses inter en Italie, battu les records de l'heure à Daytona en 1964 avec sa MV, et pas mal d'argent. Encore un de ses trucs d'ailleurs: il disait toujours qu'il ne courait que pour le fric. A l'entendre il était l'homme le plus vénal de la terre. Son attitude faisait bien sûr apparaître l'inverse même s'il a toujours payer très cher ses services.
Fin 67, Honda arrête la compétition et paye Hailwood un an afin qu'il ne dispute plus les Grands Prix. On le reverra sporadiquement sur une moto: en septembre 68 avec une Benelli au GP d'Italie, en 1970 à Daytona au guidon d'une BSA d'usine, en 71 à Silerstone sur une Yamaha, et plus récemment sur cette Ducati d'usine avec laquelle il gagne la course de F1 au T.T. en 1978. Entre-temps, il a couru en voiture: la Formule 2 d'abord dont il sera champion d'Europe, la Formule 5000 sur une Surtess. Surtess qui le fera accéder à la Formule un. Mike courra ensuite sur Mac Laren, et sa carrière prend fin en 74 au Nurburgring. Mais Mike n'aimait guère la voiture à cause des gens de ce milieu: trop individualistes, trop superficiels, trop sérieux. Pour lui la course c'était aussi la foire avec les copains, Bill Ivy en tête, avant ou après une course, peu importe...
Aujourd'hui Mike Hailwood n'est plus: mais les fans de moto s'étaient résigné à ne plus le voir tel qu'en lui même depuis cette fin de saison 67, lorsqu'il annonça son passage à l'auto. Enumérer son palmarès serait trop long, qu'il suffise de dire qu'il était absolu et inégalé. Agostini lui même sait que ses quinze titres de champion du monde ne valent pas les neuf de Mike Hailwood. Mike-The-Bike, le grand Mike, le plus grand...

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L'important c'est d'être devant.


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